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Treschenu-Creyers
Site historique
Avec la convention d’armistice qui entre en vigueur le 25 juin, près de 100 000 jeunes recrues à peine incorporées se retrouvent démobilisées et livrées à elles-mêmes. Le 31 juillet 1940, un décret de Vichy crée les chantiers de la jeunesse : « Article 1 : les jeunes gens incorporés les 8 et 9 juin 1940 sont relevés à compter du présent décret de leurs obligations militaires d’activité. Article 2 : à partir de la même date, ils sont versés, pour une durée de six mois, dans des groupements de jeunesse constitués sous l’autorité du ministre de la Jeunesse... Lire plus
Coordonnées
- Maquis
- Service Travail Obligatoire
- Mouvements de jeunesse
- Drôme
- Site Historique
Avec la convention d’armistice qui entre en vigueur le 25 juin, près de 100 000 jeunes recrues à peine incorporées se retrouvent démobilisées et livrées à elles-mêmes. Le 31 juillet 1940, un décret de Vichy crée les chantiers de la jeunesse : « Article 1 : les jeunes gens incorporés les 8 et 9 juin 1940 sont relevés à compter du présent décret de leurs obligations militaires d’activité. Article 2 : à partir de la même date, ils sont versés, pour une durée de six mois, dans des groupements de jeunesse constitués sous l’autorité du ministre de la Jeunesse et de la Famille ».
Dans la Drôme les chantiers de jeunesse peuplés de jeunes Ardéchois vont redonner vie à des villages abandonnés. Le siège du groupement n°14 est installé à Die. En 1941, un camp s’installe à Creyers, village abandonné après la Grande Gerre, qui sera ainsi réhabilité. Les jeunes du groupement vont reconstruire des maisons, réparer des toits, débroussailler, peindre de nombreuses fresques sur les murs intérieurs des bâtiments, etc. L’invasion de la zone non occupée en novembre 1942 bouleverse les Chantiers : des rafles y sont opérées pour le départ en Allemagne. Alors que les Chantiers deviennent un réservoir de main-d’œuvre pour les Allemands qui ne tardent pas à y puiser pour enrichir les effectifs du STO, de nombreux jeunes rejoignent les rangs de la Résistance. Dès l'année 1943, un maquis est constitué au village de Creyers.
Aujourd'hui en ruines, le site laisse toutefois deviner au détour des chemins et des murs les traces de ce passé.
Source: VIVIANI Axelle , « Creyers autrefois. Le passé d’un village abandonné du Haut-Diois », Terres Voconces, n° 4 - 2002