Cerdon

Erigé en bordure de la D1084, dans la gorge sauvage du Val d’Enfer, le monument de la Résistance de l’Ain et du Haut Jura, sculpté par Charles MACHET, surprend tous ceux qui circulent sur cette importante voie de communication.
Cette oeuvre, due à l'initiative du Colonel ROMAN PETIT, chef des maquis de l'Ain, a été sculptée par Charles MACHET dans ce site choisi par les responsables de la Résistance en raison des exactions commises à Cerdon, d'un accrochage sérieux infligé aux troupes ennemies dans ce secteur en juillet 1944, pour permettre d'intégrer ce projet en parfaite symbiose avec une nature vierge.

Ce monument à été érigé à la mémoire des 700 morts des maquis de l’Ain et du Haut Jura. Il représente la France libérée de ces chaînes, reprenant la lutte pour la Liberté. Tel la proue d’un navire, ce monument de 1030 tonnes et 17 m de haut, semble jaillir du rocher. Le choix de son emplacement résulte de diverses raisons, axe de grande circulation, mais surtout il se trouve près du village de Cerdon qui a chèrement payé l’engagement de ses habitants. Le village compte trois fusillés, douze déportés, dont huit sont morts dans les camps et 52 maisons incendiées. Sa réalisation est l’œuvre des architectes Noël Albert et Robert Jaine et du sculpteur Charles Machet. Les maquettes ont été réalisées entre septembre 1948 et mars 1949. La première pierre est posée le 26 juin 1949, par le vainqueur de Bir Hakeim, le général Koënig. – Le monument est inauguré le 29 juin 1951 sous la présidence d’honneur de Madame veuve Chambonnet, épouse de feu Albert Chambonnet, responsable local du maquis, sous le surnom de Didier, et sous la présidence de Monsieur Saint Cyr, ministre de l’agriculture et Président du Conseil Général de l’Ain. Le 29 mai 1954, un maquisard inconnu est inhumé au pied de la statue.